Adaptation et mise en scène : Philippe Person

« Que de rires, de bruit, de coups de fusil et que de romans d’amour ! ».
Les personnages se débattent avec leurs rêves, leurs désirs et leur incapacité à les réaliser se confrontant à leurs limites et leurs faiblesses. Tous sont épris d’art et d’absolu mais, comme tout être humain, font de petits arrangements avec eux-mêmes.
Du plein été, baignades au bord du lac, divertissement, première représentation d’une pièce du jeune Treplev, à la fin tragique d’un automne venteux, saison des feuilles mortes et du soleil noir, la mise en scène de Philippe Person concentre sa focale sur la question du désir. Désir des uns et des autres, des uns pour les autres, le metteur en scène prend le parti pris de la comédie légère qui, tel un précipité chimique, se transformerait, l’air de rien, en un drame. Drame de la désillusion et donc de la lucidité.